Le frais coquelicot, beauté rouge d’un diable, Oscille sa corolle au gré du moindre vent, Peuplant champs et coteaux de pierraille ou de sable, Attirant les regards par son teint violent.
Même au bord du fossé, se cachant dans son ombre, Le luxe du calice éclaire jusqu’au fond ; L’aile de son pétale au plus fort du lieu sombre Semble être un paon du jour à l’essor vagabond.
Signe de liberté, pareil à cet insecte, Sans préjugé rustique il croît à chaque été, Au sein des bons moments, il en est l’architecte, Par son pourpre en décor, marque de majesté.
Qu’il soit seul ou par vague il peint le paysage, Embellissant l’instant de l’heureux promeneur. Par son charme il révèle un savoureux message, A tous les cœurs ardents, l’indicible bonheur.