Poussé par le hasard de destins en déroutes, J'ai couru les chemins de l'exil sur la terre, Et foulé les déserts pour revenir à toi. Ma Méditerranée, jusqu'à la dernière goutte, Le sel de tes larmes sera ma patrie, la mer.
Je ne suis qu'une plume emportée par le vent, Je veux être ta course et ton essoufflement. Je serai légereté et si tu penses à moi, Que jamais en mon nom pierre ne soit baptisée. Je veux être ce vent qui vivant m'a porté.
Et si la pesanteur doit encore me lester, Si par-delà ma vie je dois encore peser, Quand je serai poussière de grâce épargnez-moi Une sombre demeure, je veux n'être que sable Soulevé par la brise, et bercé par les vagues.