Je ne suis jamais mort depuis l'aube des temps Il pense autour de moi comme il pleut sur la terre Je suis un coup du sort rendu intelligent Et vibrant de l'émoi qui construit la matière.
On n'invente jamais. On constate aujourd'hui L'éternité des lois qui règlent les horloges On conjugue les faits. On tire de la nuit Du tréfonds de la foi la lumière. On déloge.
Et le passé fait jour sous le futur présent Et la branche se prend à toucher ses racines Et nous faisons le tour, au dehors, en dedans Des millions d'éléments où le tout se dessine.
Récepteur culturel, je capte en existant L'émission d'univers formant les galaxies Et je tends vers le ciel mes atomes béants Comme un radar qui sert à détecter la vie.
Jules César en moi excite le tyran A chaque goulée d'air, je bois ses molécules Mais Jésus sur sa croix ensemence le vent Le noir se teinte en vert et la bête recule.
Ai-je le choix vraiment de mon bombardement Puis-je en effet filtrer l'épais bouillon des ondes Nocif ou bienfaisant, les deux en même temps Ai-je la liberté de présider aux mondes ?
Je m'en vais parcourir un chemin méconnu J'hésite au carrefour de routes parallèles Attentif aux désirs qui me tombent dessus La haine et les amours, où me conduiront-elles ?
Mon œil est un chalut qui pèche les questions Tout nu, je vais demain m'allonger sur la terre Et trouver le salut dans cette communion. La pierre du chemin connait tous les mystères.