Le jour a festoyé de longues heures durant Plein soleil grand azur dans mes yeux éblouis De kermesse en plaisir je ne crains pas la nuit La nuit cet impossible envers de mes médailles
L'époque distendue se perd dans ses méandres En m'offrant l'illusion d'un parcours régulier Mais voilà que le soir tombe de l'imprévu Je frissonne dans l'air d'un brusque crépuscule
Ce qui était ne sera plus Ce qui sera n'est pas encore
L'inconnu qui me guette luit de sombres reflets Je n'en mesure pas l'infinie dimension Je flaire un gouffre noir sous mes pas hésitants Et le temps s'accélère et me jette en avant
Toute page qu'on tourne s'ouvre sur un abîme à peine la dernière phrase décryptée A-t-on jamais idée de la suite à la ligne Y a-t-il une suite autre que le mot fin
Ce qui était ne sera plus Ce qui sera n'est pas encore
Gardez-moi de camper sur des temps révolus Dans l'espoir mensonger en onguent sur l'angoisse D'arrêter la pendule à midi radieux Même si l'artifice brille de tous ses feux
Ce qui était ne sera plus Ce qui sera n'est pas encore