Le jour plane Aux lointains confins lourds d'un horizon plombé Cœurs en pane Cœurs tombés de larmes imbibés Le jour glisse Sous les rudes portes closes du fond de soi La prémisse D’un émoi qui s'immisce Pour forcer les verrous de la nuit et du froid
Le jour gagne ô pas une bataille un tout petit combat Et le bagne D'ici-bas, c'est Cocagne Où se vautre et se perd l'armée des cœurs forçats
Le jour quitte à regret l'occident aux flambants oripeaux Il hésite Tout penaud sous l'invite Des antipodes bleues à déserter si tôt
Son sillage Argenté s'éternise aux surfaces d'étain Le jour nage Vers demain. Son voyage Grave son souvenir dans les cœurs orphelins
Le jour crève échoué sur la plage aux palmiers alanguis Et les grèves Des pays d'outre-rêve Hantent les cœurs transis en attente de lui