Je n'ai plus De lettres Ni de mots A offrir au temps. J'ai perdu L'abécédaire du rêve Dans la persistence Des douleurs de la parole. J'ai perdu Le syllabaire des mots Dans la réalité Des indifférences de la vie.
Ils n'ont plus La contemplation De mon âme.
Ils sont tous là Figés dans le doute Insensibles et muets Face à la bêtise et l'absurde.
Alors, comme la feuille au vent, Vagues, ils se laissent emporter Par l'impuissance humaine Vers l'hébétude du présent.