Terne haie d'ombres fleuries, Clôture de brumes sur les eaux Le ciel touche la ligne horizontale, Derrière chaque montagne verte Cache une montagne noire de deuils.
Sous la pluie, les éclairs et, les orages, Les tombes révoltées chassent la mort, Du paradis virtuel des maux cachés L'autre pensif cherche en lui la guérison Mais la soif du désert aux yeux de la rivière Parle d'éternité de dunes imbibées de sang.
Sans trompette la douleur surgit Cogne contre la porte du coeur Laisse un goût amer à la bouche, Une absinthe de pleurs d'enfants sacrifiés Au milieu du feu nourri des virils canons Le désagréable se fait dru et quotidien.
Mais, une sainte journée calme de rien du tout Sans savoir pourquoi il te manque beaucoup Comme le rituel odeur du café le matin Ou l'arôme fantôme du parfum matinal De votre chère moitié longtemps désertée.
Un chant de vaisselles qui ont grand goût Sonnent le glas aux entrailles vides de midi Pour ceux qui marchent encore sous la pluie Et de grâce inconnue ne se sont pas mouillés, Ils vont au seuil de la source des eaux Au commencement du fleuve de la vie Déguster à loisir le doux chant des sirènes.