Dans le temps qui fuit La pendule de son infinité Dans la marche des heures Au compte goutte de l'espace La promenade clopin-clopant Des phobies Des folies Des maux Des soupirs Des douleurs Des souffrances, Pour le rendez-vous du cynisme.
La sagesse se fait dompter dans les larmes Sur les joues des tourments Que la vie interpelle chaque seconde Dans l'apprentissage des génocides Dans le métier d'annihiler son prochain Dans les batailles de la haine du semblable Dans les guerres de l'amour du moi seul.
Avec l'approbation de la honte Du mensonge et de la fourberie Des refrains impudiques sont écrits Pour les slogans en gamme diatonique Pour l'héritage des meutres effrenés Pour les syndromes d'esclavage des libertés Pour les sigles flambants neufs des craintes Et les abbréviations au rire jaune des peurs.
Au miroir des larmes de crocodile Les sourires édentés des saints Décorent les vitraux des cathédrales.
Hommes et femmes couchés en croix Prostituant la besogne de la procréation De nouveaux virus pour la destruction totale Des héritiers du péché au jardin d'Eden. La vie enfante l'orgie des silences tués dans l'oeuf. Et dans l'indifférence des mille douleurs La haine en holocauste consume Toute persistance d'aimer son prochain Comme seul commandement de moi-même.