Des deux mains le temps prend la lune Et la place en auréole sur la tête de la nuit Et de la brousse arrivent les murmures des heures Et de la savane viennent les complaintes du jour.
Mais calmement sous le baobab tout de blanc vêtu Le sage est assis en communion avec lui-même Et profondément plongé dans ses méditations, Avec sérénité il revoit en lui Le premier cillement de la peine Le premier cri de la douleur Et le tout premier pas de la souffrance Au jour de la naissance de la race humaine.