Je croyais me voir en regardant le miroir ; De moi, je n’y ai vu qu’une ombre éclairée, Un regard de glace au reflet illusoire Comme une vision de moi déformée.
Était-ce bien moi qui me trouvais en face? Le miroir m’envoyait-il une autre face?
Devant le miroir, la perspective change! La présence d’un être s’est reformé A partir d’un autre qui semble réformé Par le regard critique d’un échange.
Le temps passe! il faut bien se faire une raison! Il faut rompre la glace de toute façon! Le divorce de ma face est consommé Par le deuil d’un regard entreposé.
Il est venu le temps de reconstruire Un face à face, sans se détruire. J’arrive presque à la fin du voyage, Il faut bien reconnaître que j’ai pris de l’âge!
Les pages de ma vie ont été déjà lues. Ça se voit sur les rides de mon visage. L’âge m’enseigne ce que je ne lis plus, Il faut bien que je tourne la page!
Un regard ne peut-être que de ruine ou de lumière, Il ne peut pas rester, au milieu, à la frontière ; Les couleurs sont bercées par la mémoire, Il me faut regarder au-delà du miroir.