Au souffle de la «windy city», Je sens le parfum des rafles De ces vies brûlées par le froid Qui nous écrasent de leurs cendres Comme un silence sourd qui n'en finit pas.
Je marche dans cette ville immense, Le froid me pèse! Terrible! Comme une épreuve à traverser. J'ai le blues! Le vent chuchote froidement à mes oreilles Les refrains et les plaintes d'esclaves.
J'ai froid! Je marche seul Parmi une multitude, Un tissage incertain de hasard.
La rumeur des mondes En quelques bulles de jazz Pétillent dans l’air de mon sang Tandis que tombe la neige Avec son froid manteau de blues Sur l’étendue du lac Michigan.