Quand le temps étend son ombre Sur le fond pâle et sombre de la vie Le printemps se flou en peignoir Au confinement igloo de l’ennui.
Reclus dans un appartement Le temps indu s’émousse Sur une saison qui tousse A l’horizon perdu, funestement.
Comme un pinceau dans l’eau L’espoir se lave dans la patience Sur le pochoir d’un nuage Qui efface le pouvoir des maux.
Le temps encore embué par la nuit Se réveille, alors, sous les traits Du sourire aquarelle de la vie Qui étend et laisse éclore L’avenir de ses projets pastels.