Je suis l’âme qui décrit la forêt! Perché tout en haut sur la lune, Je m’épargne derrière ma plume Qui écrit « vie » à aile déployée.
Qui a oublié que j’avais une âme? Qui a mis devant moi ces ânes? Ces ânes qui coupent ma forêt! Et qui en font des prairies et du papier!
Combien de bois coupés pour s’exprimer? L’encre du cœur n’est-il pas fait pour aimer? Ne marche t-on pas sur mes racines Chaque fois que la parole décline?
Combien de bois coupés pour manger? Combien encore de champs de céréales Pour la production intensive de fourrage animal? La viande n’est-elle pas devenue un produit avarié?
Combien de tonnes d’huile bon marché Vont se consumer dans vos voitures? La biodiversité se donne fier allure! Ma terre déforestée ne peut plus respirer!
Voyez mes larmes! comme elle tachent le papier!
Je tremble des outrages que ma forêt subit. Je tremble de voir la vie écorchée de la nature, Que l’être sans vergogne, ni poésie abjure. Je voudrais pouvoir de nouveau vivre librement dans la nature...