Ne plus bouger Laisser le temps Se suspendre au silence Et l’écouter s’étirer A l’infini Se figer dans l’instant Simplement Accroché à un sourire A un battement de cils A un frémissement Qui ne se lie Que dans un regard Relire les mots des nuits L’aveu des attentes Les vœux dans l’absence Et ces désirs Criant à pas feutrés Ces désirs Qui halètent Par toutes les pores Des peaux bavardes Une respiration Courte et muette Ces désirs Exprimés Du bout des lèvres Qui avouent sans bruit Que le temps s’est suspendu A ce qu’ils n’ont pas dit Et que seule La nuit a compris En silence.