Mercy (en mémoire d'un enfant migrant sauvé d'une mort certaine)
Il y a des mots qu’on oublie pas, des gens, des paroles, des actes qui ne s’effacent pas. Ce sont des mots tout simple à écrire, faciles à prononcer et à dire, la mémoire les porte dans le cœur, dans le cœur des hommes dont les âmes ne sont pas flétris par le mépris ou l’indifférence. Celle ou celui qui dit ces mots redonne le pouvoir à la vie, comme s’il en pénétrait le mystère. Celle ou celui qui agit grâce à ces mots permet au sourire de l’autre d’exister, grâce à la main qu’il a tendu pour l’aider. Celle ou celui qui comprend ces paroles sait ce que « vivre » signifie : l’essentiel est de remercier à tout prix. 5 lettres pour la reconnaissance : nom de code « M.e.r.c.y. » qui n’évoque pas un sentiment de pitié, mais la mémoire des migrants, des morts pour pardonner, des vivants pour chanter leur gratitude à la vie. J’ai envie de dire un grand « merci » à toutes celles et ceux qui m’ont sauvé la vie.