Du creux de tes vallées aux sommets de tes montagnes oui ou non enneigées, tu déposes les fruits de la fécondité dans tous les aspects de la vie, tu enfantes l’air du parterre dépositaire des fleurs du ciel.
Je marche pieds-nus sur la rosée océane de ta mousse, L’empreinte de ton ventre, au matin de brume, parfume l’étang de la vie du fleuve sur la maternité du jour qui se lève.
Ton sein riant aux formes généreuses allaite mon regard, biberon de sève, de pollen et d’humus où s’abreuvent les bourgeons gracieux qui maternent les âmes.
Tes bois verts oxygènent mes pensées d’une forêt bienveillante où chantent les oiseaux, en totale liberté, tes poumons maternels aèrent les espaces fertiles de tes sentiers.
le silence répond à la nature par un bouquet de mots qui regarde, muet, de la naissance à la mort le lit qui l’a bercé, avec reconnaissance de ses yeux ébahis d’enfant.