S’impatientant sur le périph, des voitures en déroute klaxonnes leur plainte monotone, pressées par la peur de l’amende.
Dans leur cage de fer, les visages souvent masqués tremblent des coups de fusils attendus du couvre-feu.
Manque de pot! la radio crie à tue-tête un couvre feu renforcé un confinement le week-end, peut-être même un nouveau tsunami.
Amère, une vague de peur déferle dans l’infinie détresse des vies qui flottent déjà à la dérive dans les eaux troubles de l‘existence.
Qui mène la barque? Un pécheur?
Comme le pêcheur confiné sur la berge, je regarde, impuissant, passer les variants.
La radio continue de crier : «faites-vous vacciner!»
Cette injonction est un mutant qui règne comme la vague obsession d’un écueil sublimé par l’abîme.
J’ai envie de crier «sauve-qui-peut la vie» le temps d’une ligne de fuite d’une révolte espérée d’une échappée belle comme l’espoir d’une correction de trajectoire pour défendre la liberté de la vie.