Venise! Oh Venise! ma douce Venise! J’ai croisé ton regard cristallin, Dans l’eau clair du matin, Un jour de Septembre, par surprise.
J’ai effleuré ta bouche, En empruntant le grand canal Qui embrasse la rue principale Et tes ruelles étroites qui la touchent.
Tes pieds exquis, Trempés aux vagues peu profondes, Flottaient comme une venus blonde.
Ton sang coulait à l’intérieur De canaux délicats et minces, Glissait sous les ponts de tes seins, Comme un soupir ou l’eau rieuse Chantait la bise sonore de mon cœur.
Ton sourire faisait le jour, Ton charme la nuit, Tes pleurs la pluie, Sous lesquels se reflétaient la lumière du jour Et la magie de la nuit.
Quand il m’a fallu partir, Je t’ai laissé mon cœur pour la vie, Tel l’amant à la plus digne de ses maîtresses, Tout frissonnant de tes dernières caresses.
Venise! Oh Venise! ma douce Venise! Depuis que je te connais, Je m’endors le cœur plus léger. Je n’ai plus qu’une seule idée Celle de pouvoir de nouveau t’embrasser.