Ils parleront toujours de feu,idolâtrie Aussi vrai que leurs fronts seront l'or des amours Jaunes, qu'un vieux Tristan somnolent aux prairies Ira,rêveur affable esbaldir un vautour.
Ils vieilliront je crois harassés d'os rompus Quand pour aller trouver au soir des théories, Le souffle alors vidé, mais debouts anges nus L'âpre crucifixion des stigmates flétris.
Ils enverront toujours l'obscur à l'abandon Si bien qu'au frais matin des arches printanières, Passeront à l'égout, horreur, tous vos blasons Ne seront que vents sourds à l'écho de la chair.
Puis Il craindront la triste et lente solitude Aux doigts jaunes de goudrons, la tête enfumée, Laisseront par instant tous leurs faubourgs noyés Et les verts prés des bibles-divines lassitudes.
Hélas, agneaux mortels ; ces beaux temps vous fuiront Trébuchant à la nuit par des alésoirs sombres Et fumant comme fume un cadavre à la tombe Que d'égouts que d'ennuis vos larmes maudiront.
Puis Hurlant sous les cieux troués d'éclairs abjects Quand leurs vieilles douleurs sentiront le fer et Sous les yeux étonnés du plus petit insecte Le corps face à l'aura d'un esprit sans pitié.