Je m'en allais souvent dés le petit matin A travers la campagne marchant d'un pas jovial Pourtant combien de fois au détour d'un chemin Ai-je surpris heureux un gracieux animal! J'aimais la solitude des immenses forêts Ces vastes étendues que j'arpentais serein Le doux chant des oiseaux qui par millier chantaient Aux sommets des grands chènes et de ces grands sapins
Souvent l'été mon école était buisonnière Je m'enfuyais heureux le coeur et l'âme tendre Gambadant dans les prés c'était ma seule manière D'étudier mes leçons de pouvoir les comprendre
Je connaissais par coeur toutes les espèces d'arbres Et je pouvais donner un nom à chacune des fleurs; Aujourd'hui quand j'y pense me survient le cafard Et bien triste est la peine que j'ai au fond du coeur!
Que te reste-t'il aujourd'hui campagne? je me doute! Quelques pelouses aux pieds de gratte-ciel en fleurs; Un peu de gazon triste le long des autoroutes Sans cesse polluée nature peu à peu tu te meurs!