Lorsque demeurent seuls à l'abri de mon cœur, Les anciens souvenirs, l'éclat des jours bonheur, Je rouvre la cahier où un brin de bruyère, Me rappelle qu'hier j'ai connu la lumière. A l'aube de ma vie, sous mes jeunes printemps, Prenant des raccourcis, brûlant souvent le temps, Je ne voyais le ciel qu'en symphonie d'étoiles, Mais l'automne est venu y déposer ses voiles. Le futur s'est éteint lorsque vint la saison, Où l'ombre s'épaissit jusqu'à la déraison, Il reste des épines quand se fane la rose Dans les frimas glacés que nous porte nivôse. Quand j'emprunte aujourd'hui les chemins rocailleux, L'hiver à l'horizon en détourne les yeux, Pour éteindre l'espoir de trouver la clairière. La saison est venue où se meurt la bruyère.