Avec un ciel si bleu, à rêver de gentianes Et un soleil si pur, à faire pâlir l'or, Et les grands pins joyeux des terres catalanes, Quand en été la nuit doucement les endort,
Avec des monts si fiers qu'ils frisent l'insolence Et des torrents si vifs, qu'un isard peut franchir, Avec des pics abrupts, qui défient l'endurance Du randonneur hardi, qui voudrait les gravir,
Avec des lacs si clairs, qu'un cristal prit ombrage, Et un air si léger, qu'un papillon heureux, De trop y voleter, oublia son courage, Et pour se reposer se perdit dans les cieux,
Avec la fleur des champs, colorant le village Dont le vent partageur, apporte les senteurs, Le ruisseau qui nous parle, avec son babillage, Mon pays me sourit, pour mon plus grand bonheur.