Les terres que modèlent ces doigts Terre de Sienne Brûlée Sont tout et sont argile souple Que les eaux - qui des poings d’autres sources sourdent - Diluent et diluent toujours Pourtant entre les mains tient un tamis Pas un tamis d’orpailleur Le tamis filtrant les gros grains De sable L’insignifiant fait précieux Ce sable modelé dessiné strié Et donné donné à l’océan Effaçant d’eau D’eau blanchâtre et écumante Effaçant toujours les sables Et diluant toujours les terres Que l’on charge de nous en se vidant de soi Le soi sué sué sué Sué et dilué dans l’eau Que l’on jette et qui efface Et qui fait taire Taire taire se taire Et taire toujours.