Pâtre, Tes pas sonnent sur l’allée verte, Le roulement des sabots de tes Bêtes Pilonne les galets du sol. Elles sont cent, deux cents, trois cents, Et toi tu es seul. Mais elles sont brebis et toi berger. Même si leurs martèlements font ruminer La terre, Et si tes pas légers surprennent les lézards, Pâtre, Ton sourire sûr et dominateur Couvre de son silence Les cris grossiers des animaux Que tu devances. Eux qui te suivent aveuglément Mais qui ne te verront jamais Que de dos.