Foule
Comme un homme, seul au milieu des autres
Je ne peux voir plus loin que leurs fautes.
Mes pieds sont écrasés et mes mains accrochées, et pour eux,
Je ne suis qu’un de plus dans la masse des malheureux.
Ils me toisent, me disent que j’ai tord
Je leur réponds juste que j’y croirai jusqu'à la mort
Ils me disent, « alors pour ne t’endors-tu pas ? »
Je leur dis que c’est pour eux, pour les sortir de leur tris
Je me sens de plus en plus seul
Ils n’ont pas les mêmes idées
Et ne veulent pas partager
Je vois dans leurs yeux, déjà, un futur deuil
Comme un homme, seul au milieu des autres,
Je ne peux voir plus loin que leurs fautes.
Mes pieds sont écrasés par la dureté des croyances,
Je ne suis qu’un de plus, un de plus dans leur méfiance.
Je suis maintenant plus bas que terre,
Je m’enfonce en prenant un dernier repère,
Une statue de bronze plus loin sur la place,
Invincible et immortelle elle se lasse.
Alors, enfin, j’aperçois le regard d’un de ces êtres,
Charnelle, pur et belle, les cheveux longs, c’est une femme.
Elle me prête sa main pour m’aider, douce est son âme.
Je comprends qu’elle n’est pas pareille, elle n’aime pas le
Je sens ses doigts effleurer mes bras,
D’un sourire simple elle m’accompagne,
Juste le temps de me relever et me quitte déjà,
Elle me dit qu’elle s’en va dans une lointaine campagne.
Comme un homme, assis au milieu des autres
Je peux maintenant voir plus loin que leurs fautes,
Mes pieds ne sont plus blessés par leur stupidité.
J’ai rejoins un courage pour rallumer,
Leurs yeux éteints.