Mes vacances
Tenir en ses mains,
Le tendre sable chaud,
Le laisser filer grain par grain,
Se sentir un instant beau.
Courir après les filles,
Quitte à se fouler la cheville,
Les écouter, chanter, danser et rire,
Accrocher son cœur à leurs sourires.
Ô le ciel de Provence,
Ô les rivières de France,
Ô les amours de vacances,
Ô amours de circonstances.
Nos baisers doux et humides,
Nos paroles légères et joyeuses,
Mes mains quelque peu baladeuses,
Mais jamais perçu comme perfide.
C'était mon frère qui parlait,
Moi j'étais le timide, le discret,
Le beau ténébreux,
Un peu trop silencieux.
J'étais à leurs yeux,
Quelque peu mystérieux,
Mais, les filles passées seize ans,
Le mystère, elles s'en foutent complètement.
Ne plus entendre parler de cartable,
Jouer au football sur le sable,
Les parties de pétanque et de poker la nuit,
Jouer et se baigner sans le moindre ennui.
Se sentir un instant libre,
Se sentir surtout vivre,
De bonheur enfin être ivre,
Qu'il est déjà l'heure de quitter la rive.