Adieu Maman
Vois-tu de cet enfant les larmes qui, en chemin,
Sur cette joue blanche, ou jadis tu posais ta main,
Coulent en silence, triste, en suivant ton cortège,
Et marchant seul, sans ton sourire qui le protège,
Vois-tu ton enfant au départ de la foule, qui,
Assis devant cette pierre, et retenant ses cris,
Doucement, de ses petits doigts caressent le marbre,
Pleurant sur sa jeune vie qui déjà se délabre,
Vois-tu de ce ciel azur, le soleil flamboyant,
Qui de ses rayons, réchauffe son cœur innocent,
Et fait fleurir ces bouquets, de lys et de bruyère,
Et blanchir ta tombe, sous ces gestes de prières,
Vois-tu de son âme meurtrie, ses sombres blessures,
Plaies éternelles à ce cœur empli de cassures,
Qui te disent au-revoir ma mère, adieu maman,
Et observent avec espoir vers le firmament,
Vois-tu, Ô mon Dieu, de cette douleur si terrible,
Naît une âme funèbre qui, dans ce lieu paisible,
Abandonné de sa chaire, et de son devenir,
N’a plus pour parent, qu’une tombe et ses souvenirs.