Quand le soleil se cachera derrière l’horizon, Au paroxysme de la furie barbare, Quand les bombes feront trembler les murs de ma maison, Océan d’altruisme, Tu seras mon rempart.
Quand la mort embaumera les ruelles de la ville Comme les brumes qui glissent aux matins silencieux, Quand je perdrai l’innocence à l’heure du couvre-feu Toi et moi nous voyagerons immobiles.
Quand je foulerai ma terre de sang Maculée, Quand je tairai le nom de ma maîtresse Égorgée, Le soir, dans mon lit, ton front sur ma joue, Tes bras frêles protégeront mon cou.
Nous nous laisserons happer par les mâchoires du temps, Dévorer par la saison des linceuls volants. Deux fleurs tropicales dans un désert boréal, Nous pousserons l’ataraxie jusqu’au degré transcendantal.
Quand les pages de mon recueil viendront à s’achever Je n’aurai pour toi que tendres pensées. Mes forces, mon souffle et mon allant consacrés À combattre les démons qui hanteront mon passé.
Quand sous d’autres latitudes je me ferai ambassade Étouffant mon désarroi par un éclat de façade, Je songerai à ton sourire figé dans ma mémoire Comme l’empreinte de la lune au cœur d’une nuit noire.
Petit singe rouge aux câlins magiques, Tant de larmes tu essuieras… Tant de rire tu partageras… Aussi vrai que tu ne me mentiras jamais, Tu seras le gardien de mes rêves et secrets.
Comme la promesse d’un retour je te laisserai derrière moi Et ma mère pourra me voir et me sentir à travers toi. À l’amour que tu me porteras, À son reflet dans mes yeux, À mon doudou, À mon sauveur, À mon ami le plus précieux.