Je sais mes rêveries, une buée sur ta vitre A peine quelques gouttes de la, si timide, source Je sais tes verreries, jolies bouées de pitre La peine, façon déroute, dans la livide course
Même les ombres ont blanchies, exténuées de soleil Souffle léger sur ma joue, l’haleine de la Camarde Or je coule sans branchies, noyé conditionnel Sur ma nuque pèse son joug, je la sens goguenarde
Je sais mes rêveries, désespoir fôlatrant La peine, elle nous dégoûte, on avance renâclant Et pourtant, et pourtant, demeure le fol espoir
Un ailleurs, un Eden, un tunnel de lumière Énergie conservée, existence singulière Et souvent, si souvent, demeure le fol espoir...