Cristallin tel le rire de l’enfant Fragile, comme l’équilibre de la rosée, sur la toile d’araignée Les brumes évanescentes du sous bois, au petit matin La lumière, tendrement verte, des feuilles en contre jour
Qui saura écouter ? Voir ? Sentir ? Toucher ? Comprendre ? Ta beauté, Ô monde si les poètes péréclitent ? Emportés par l’absurde des famines, pollutions et autre Armageddon ? Et nos amours ? Qui témoignera de la folie, des larmes, des battements de nos cœurs ?
Où se porteront nos espoirs ? La musique aux notes si précieuses ? Les souvenirs et les partages ? Es-tu juste un présent infini et nous des êtres fuyants ? Songe que les pyramides, même les pyramides, seront de petits monticules de poussières Et toi soleil ? Astre porteur de Vie, ton sort est programmé, géante rouge puis naine blanche
Entends, mon amour, l’urgence de ma déclaration, l’essentiel, le fondement de mon élan Ayons la musicalité, le velours du saxophone, la stridence des violons, Le rythme de nos souffles et nos caresses plus douces que la peau de l’enfant Comment toucher ton âme ? Comment fleurir nos transes ? Promettre de l’éternité ?
Cacher l’écueil et avancer bravaches avec cette absence et ce vide Témoignage de l’Amour, en creux, comprendre sa densité Cette omniprésence de la nostalgie, ce manque infini Douleur plaisante, cultivée, origine de nos écrits, transcendances et certitudes