Retarder l’échéance, flâner encore un peu Dernières parties de boules, blaguer la voix fébrile Se dire :”C’est une chance”, “Il fait beau, mon neveu” Les pigeons qui roucoulent ne sont pas si débiles
Comme tout va me manquer ! La caresse du vent, Le rire des enfants, le goût des bonnes choses Où faut-il se planquer ? Si peu de temps devant Puis suivre les éléphants et leurs litières de roses
Dans un dernier éclat, courir jusqu’à la mer Rejoindre l’horizon en lui tendant les bras Entendre le son du clavecin, en plus amer
Attendre l’oraison et finir dans tes bras Pour sereinement claquer et ne plus rien faire Compisser la raison et franchir le zébra…