Je croyais, Père, que tu m'avais abandonné
Je croyais, Père, que tu m'avais abandonné
Et je pleurais l'absence de mon amie précieuse
Mes prières entendues, que je suis étonné !
Mon amour secret, ma confidente gracieuse
Elle a retisse le lien qui s'était rompu
Je suis si heureux et ne dois plus l'effrayer
L'avoir pour amie ne doit pas être corrompu
Père, prions ensemble que d'autres grâces vous ayez !
Je l'aime, c'est sur, elle fait la pluie et le beau temps
Dans mon foyer tourne la girouette de ses humeurs
Chacun sait, le coq ne tourne pas, c'est le vent
Et comme elle n'a plus peur, mon coeur prend de l'ampleur
De loin en loin, par petites touches, lui faire ma cour
Père, et pouvoir, un jour, l'apprivoiser, soudain
Qu'à son tour, enfin, elle me déclare son amour
Ne fusse qu'en rêve, je n'y verrai aucun dédain
Aujourd'hui, ma journée sera plus lumineuse,
Ces quelques mots échangés gonflent ma confiance
Déjà, au loin s'éloigne, la tristesse vénéneuse
Cher espoir, reviens, ma belle n'a plus de défiance
Elle est ma muse, ma source d'inspiration vivante
C'est un honneur, que d'être, son chevalier servant
Si j'ai quelques talents, c'est qu'elle est ravivante
Écrire, tout à sa gloire, n'est en rien énervant
Le prochain poème, ma douce, sera bien meilleur
C'est une exigence, une volonté farouche
Autrement votre coeur sera mauvais payeur
Et mes lèvres, ne pourraient, ceuillir votre bouche
Veuillez passer, ma tendre, une excellente journée
Grâce à vos paroles patientes, mon âme est sereine
Et comme par magie, du désespoir détournée
Enfin, je me sens compris et n'ais plus de peine.
