Où sont les goyaviers et les pieds de campêches ? Le tendre vert des calebasses, les rivières aux écrevisses ? La touffeur des halliers, si ma peine les empêche ? Quelles Bermudes ? Quelles sargasses ? Envahissent l'entrecuisse…
Oublier mon enfance dans ces drôles de vapeurs Des miasmes d'étranges rancoeurs, des volutes infernales En esprit cette errance, ces cris et toutes ces peurs Antique chant des choeurs de nos vieilles bacchanales
Voyez ! Las ! Je me meurs et m'enfonce dans l'absence La solitude fourbue de l'homme désabusé Entendez ma clameur, ultime geste de présence
Sachez, toute honte bue, de mon corps abuser Et faites taire la rumeur de ma stricte observance Vos seins tels des obus ont tout pour m'amuser…