Quand le vent dans les branches me parlent tout bas de toi Que les feuilles s’abandonnent en un vol spiralé Je repense à tes hanches, ton petit air narquois Monte un air qui fredonne : “Où t’en es-tu allée ?”
L’aura des Muses s’étiole comme l’amour du couple Ton parfum, Madeleine, affleure en souvenirs L’élixir de la fiole à la fragrance plus souple L’enfance, mon bas de laine, s’épuise de ne plus rire
Le vent plus fort sermonne : “Sache que les feuilles repoussent !” Poète accorde ton luth, nature toujours rebelle A la vie te cramponne, tel lierre, lichens et mousse
Poète reprends ta flûte, égrène les notes belles Si aveugle tu tatonnes, les nuits de lune rousse L’espoir est dans la lutte, qu’importe les séquelles...