Hasard des pénombres enlacées, j'avance, tranquille, serein, laminé. Peines se mettant en mouvement, seules par leur dynamisme mutées. La vue des virages et des chutes embardées, souvenirs d'une enfance campagnarde sur les monts de goyaves, zikaks et campêches. Les flamboyants et les calebasses, la mer, son écume de dentelle, tout me manque. Même le crabe à la très grosse pince, battant sa coulpe en cadence : "C'est ma faute", "C'est ma faute" dans son écrin de marécages et raisiniers, de sable et de mancenilliers, mon île, petite, fragile et tellement fière.