Petits matins pluvieux, arbres aux troncs d’allumettes, Noirs de la suie du jour se levant à tâtons. Dans le ciel, loin des yeux, les étoiles s’arrêtent Et le compte à rebours, même si nous l’évitons,
S'égrène, poursuit sa course et nous dans son sillage… Les vagues de dentelles sont crépines sur fond bleu. Immuable, la grande Ourse veille sur le village Et nos âmes mortelles attendent au coin du feu.
Les gouttes dégringolent, drôle de sablier, Aux vitres des fenêtres, sous nos yeux attendris, Une brusque rigole et chute le collier.
Le soleil va paraître par la brume amoindri. Fin de l’ours Colargol et rêves oubliés, Tout au fond de ton être règne l’hypocondrie…