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Jerome REISSAC

Quelle bien étrange maladie que la mienne

Ah ! Combien de temps faudra t-il encore ?
Pour que vienne notre premier coeurs à corps ?
Ma chère, quand allez vous franchir les mers ?
Vous tenir en mes bras joyeux transferts

Qu'il me soit possible d'embrasser votre cou
Enfin, poser mes lèvres sur vos deux joues
Vous souffler aux oreilles mes mots d'amour
Que votre rire résonne à mon secours

Rien que d'évoquer ces instants, je pleure
Me prendrez vous en pitié à cette heure ?
A vos genoux la tête dans le giron
Ma langue déliée s'abreuve à vos sillons

Fontaine enivrante, vous êtes mon salut
Grand merci, tant de temps il a fallu
Avant que survienne ma douce délivrance
Mon amour acceptez ma révérence

Il est grand temps que notre amour s'incarne
La distance, le temps, rien ne nous épargne
Jeanne, chérie, laissez moi venir en vous
Soyons amants lors d'un seul rendez vous

Cher ange, j'en ai envie mais le redoute
Mon coeur ne voudrait pas faire fausse route
Je suis déjà si enchaîné à vous
Ma peur est la folie je vous l'avoue

Peut-être aurai-je encore plus de plaisir
A vous lire ma poésie, vous l'offrir
Mon amour en esprit est tellement grand
Il est comme la foi ou comme l'océan

Jeanne, je pleure en vous écrivant ces lignes
Il me tarde que vous me fassiez signe
La moindre de vos missives est fête pour moi
Vous me tenez en haleine, en émois

Quand je vous ai vu j'ai capitulé
Admiratif, je vous ai adulée
Votre port de tête et vos cheveux courts
Vos beaux yeux, votre sourire valent le détour

Quelle bien étrange maladie que la mienne
Quels sont ces sentiments forts qui reviennent ?
L'amour de jeunesse est toujours vivant
Je dois le suivre il est trop captivant !