Il était une fois, dans un grand château fort, Une princesse solitaire, à la barbe naissante, Rêvassant à son prince, demoisell’ ravissante, Tantôt joyeuse et tantôt pleurant sur son sort.
La princesse barbue ménag’ bien ses efforts, Ne descend voir son prince_que lorsque ça lui chante, Comm’ si sur son chemin, quelque chose l’épouvante, Comme si deux dragons entravaient son essor !
La princesse est un prince, ou plutôt un crapaud, Et le prince une princesse, mais sans ses oripeaux ; Les dragons n’en veul’ pas au petit batracien.
Quand il l’aura compris, il pourra gambader, Avec sa dulcinée, tent’ra de parader ; Avec un peu de chance, mon sort sera le sien !