Au-dessus de ces plaines, envole-toi, esprit Mais avant de partir aussi loin du Berceau Fais-en une dernière fois le tour, et verse haut Tes larmes obsolètes sur les mers en furie.
Te voilà allégé, de liberté épris, Pourfendant les orbites des astres rocailleux Et filant au-delà des titans sentencieux ; Echappant à l’étreint’ d’un soleil fort surpris.
Ton essor fantastiqu’ survole allègrement Les vastes myriades qui luisent au firmament ; La spirale barrée te sert bientôt d’écrin.
Elle s’offre à toi, divine, mais tu es insatiable : Tu t’enivres et butines par delà l’observable ; Ta sublim’ démesur’ n’aura jamais de frein.