Là où si facil’ment, tant d’eux voient le destin Mon esprit m’enjoint de savourer le hasard ; Seul’ment il arrive que, complètement hagard, Dans ces coïncidences, je vois naître un dessein !
Divine, tu apparais au carr’four des chemins Fais converger vers toi, par des détours bizarres, Les err’ments de mon âme, bateaux cherchant un phare ; Au moins par la pensée, je frôle déjà ta main !
Se pourrait-il que pour braver l’incomplétude De l’homme, et lui donner cett’ quasi-certitude La nature se dot’ de si grosses ficelles ?
Ou est-c’ que Cupidon, ce gamin facétieux, Eparpille sciemment, à travers tout le ciel Ses flèches intriquées, puis pervertit nos yeux ?