La migration des astres, immuable ballet, Dispense ça et là de jolies perspectives, Stupéfiantes à souhait pour les âmes naïves, Mais toujours prévisibles pour qui sait calculer.
La migration des êtres, que les grands vents balaient, Semble si chaotique, nécessités fictives ; Je te croyais partie, de ta contrée captive, Rendant les instants lourds, et l’univers plus laid.
Mais stupéfait je vois, et même à trois reprises, L’anti-éclipse stellaire, la divine surprise, L’évènement possible que je n’espérais plus.
Etait-ce vraiment toi, dixième du Parnasse ? Même si j’eus voulu qu’une Muse tu incarnasses, Je n’aurais jamais cru que ça m’eût autant plu !