Animal apeuré, effarouché je n’ose, Une fois en ta présence, ultim’ théophanie, Te dire l’essentiel, et dans ma tétanie Se bousculent à l’envie des sentiments grandioses.
De tout temps dans ma vie, j’ai méprisé la prose ; Lors tu composes en moi cette grande symphonie Sans même le savoir, voilà bien du génie ! Et moi, ingrat suprême, je regrette la prose !
Certes mais celle qui, telle un biais nécessaire, Permettrait de briser mon tourment solitaire ; Poétisons la Terre, laissons aux pieux les cieux !
Car en eux je me perds sitôt que j’élucubre, Tout en regard des vers me paraît bien lugubre, Alors qu’avec toi tout deviendrait merveilleux…