Bouclier au cœur, ail(e)s ignifugées, j’attends Que se produise en moi cette cinglante évidence Ô Uranie voit comm’ pour toi mon âme danse ! Mais je n’ose déjà plus, faire confiance au temps.
Ce fleuve où coul’ nos vies fait naître le printemps Et le risqu’ de te voir, muse de l’innocence, Tenir la main d’un autre, aiguillon de souffrance, Te muer en Erato, plane et trouble mon sang.
Timidité, indifférence, par trop semblables, Horrible mimétisme, apparences_si peu fiables Ne me laiss’ d’autre choix que d’aller te trouver.
Moins dupe je conçois que ta beauté promet Bien plus qu’elle ne devrait, néanmoins je n’omets D’envisager l’instant, où mon cœur éprouver.