Comme moi, il écrit des poèmes Sans jamais écrire un "je t'aime" Aujourd'hui c'est son vingtième anniversaire Mais ce jour va basculer vers les enfers Il est certainement très préoccupé Il sent les choses qu'on lui a cachées Il hahite au vingtième étage Quel hasard n'est-ce pas c'est son âge Puis on lui avoue la mort de son amie Ils se connaissaient depuis qu'ils étaient petits Il s'enferme dès lors dans sa chambre Il écrit, il pleure et il tremble Il se souvient d'elle, de son sourire Egalement de ses larmes et de ses soupirs Il réfléchit quelques instants Et s'aperçoit qu'il ne vit plus vraiment Il ouvre la fenêtre, sent la force du vent Et se dit qu'à la mort il est indifférent Mais se demande pourquoi tant de souffrance Et du bord de sa fenêtre se balance. Il laissa un dernier mot où il écrivit : "Vous m'avez interdit les sanglots, voilà pourquoi je fuis Du fond de mon tombeau, vous n'apercevrez que la nuit Le vol du noir corbeau emportera ma mélancolie Comprenez ces quelques mots, effaçant ma douce vie".