Froissée d’être chiffonnée, Ne reste pas de marbre, ma page ! Je te sais certes de papier, Mais ton avenir s’inscrit Ailleurs dans un voyage.
Messagère des destins, Mes mots t’offriront tes ailes Pour un doux envol Telle une feuille buissonnière Emportée par le vent.
Avion ? Non, Oiseau lyrique, Transformée en Origami céleste, Tu ne seras jamais tigre. N’en déplaise aux politiques De Chine ou d’Amérique !
Ma page sois chaude, Attirante et provocante. Ne reste ni blanche, ni vide, Pour porter à ses yeux Toute mon espérance.
Alors, mes mots te suivront, Te baigneront de bonheur Quand pliée contre la poitrine, De celle que j’aime, Tu sentiras son cœur.
Encore humide de ses larmes Mais de sa joie réchauffée, Tu seras la première D’avoir cette chance De partager son bonheur. Et là, elle te touchera, Te palpera, te regardera. Avant que mes mains la frôlent, Tu partageras ma complice Ses annonciateurs baisers.