Vivre sans toi est absolument impossible. Le souffrir et le comprendre ont pris tant de temps Qui ne reviendra pas, mon regret indicible. Que ne ferais-je pour toujours voir dans le vent Flotter ton sourire et me rendre invincible Et que m’auréole la couleur du printemps.
Une seconde a suffi pour que s’embrase encore Le tison noyé, ce reflet sur la glace N’est plus moirure que souvenir édulcore. La passion qui renaît, du passé nous délace. Vivre et partir vers un rivage si accore Que rien non jamais plus, notre amour ne menace.
Nous n’aurions qu’à sourire dans la lumière Dont tu serais ointe pour les jours et les nuits, Sans trêve tant que de moi tu serais prière, Onde renaissante jaillie du fond du puits. Reviens encore ma tempête hospitalière. Des émois seuls, la mémoire garde le bruit!
Un instant suffit, ressuscite notre amour Le désordre d’un moment, le laisse périr. Inutile de croire au serment de toujours, Reste la cicatrice qui ne peut guérir Puisqu’en moi résonne sourdement ce tambour Qui empêchera cette flamme de mourir.
Être l’élu ou d’un brouillon se contenter, Atteste l’altérité de l’or et du cuivre. S’essouffle ce vent qui ne peut que chuchoter. Alors le seul sifflement ténu de la vouivre, Couvre ce battement qui ne sait exister. Tombe donc le couperet qui de tout délivre.