C’est encore le silence Qui me lacère D’absence et de brumes Le soleil se fait Plus pâle Aux premiers cris D’oiseaux Entre les roseaux
Le vide de la nuit Se laisse à peine Troubler Par ce matin Fragile comme Un semblant d’espérance
Comment crier Dans ce paysage Que guettent l’ocre Et la rouille Sans perdre Sa voix Entre les ronciers Et les saules tristes
Alors je mêle Ma révolte retenue Au silence étroit De l’herbe Et des feuilles Pour demeurer Conscient De ma solitude Et t’attendre Au seuil De l’impossible