C’est au soleil de plomb que s’est cuivré son teint, A l’air des collines qui embaument le thym, Et mêlent aux parfums délicats de la mer L’odeur de l’olivier, de l’oranger amer.
L’ombre de La Rocca ne couvre pas encore La barque blanche et bleue qui s’endort dans le port Et Cefalù étend , en rêvant de Cythère. L’azur de l’horizon et l’ocre de la terre.
La pauvresse vit dans sa folie surannée Et scrute les eaux de la Méditerranée Attendant la voile du prince de son rêve.
Son regard obstiné ne bronche pas d’un cil. Depuis le temps qu’elle veut quitter la Sicile ! Non, jamais son espoir ne connaîtra de trêve.