Le ciel a déployé, au mépris de la nuit, L’étendard flamboyant que les vents du désert Accablés de chaleur, de souffrance et d’ennui Offrent en mélodie aux chants d’Aimé Césaire.
L’indigo se souvient des eaux du lac lointain Ceint de mille sables que le jaune rappelle. Et le rouge se noie au futur incertain De ces âmes fortes qu’on ramasse à la pelle.
Quelques arbres pleureurs s’adossent aux ténèbres, Récitant doucement des complaintes funèbres Que le ciel de la nuit rehausse de son or.
Et pendant que les dieux s’exercent à la lutte, Allongé sur la natte au milieu de la hutte, Souriant à l’espoir, un enfant du Tchad dort.