Une jupe en soleil et le voile en brume, La chemise océan, le sourire un peu loin, Dans l'odeur du printemps, le parfum de l'agrume, Elle allait les pieds nus comme on va dans le foin.
L'aiguière était vide à force de chaleur. Deux oranges déjà se jetaient sous ses pas. Le mur, en se courbant, apprenait la douceur. L'ombre et la lumière ne se mélangeaient pas.
Les bijoux sur son corps inventait le silence. Un reflet de matin à sa peau fit l'amour. Perle de lumière sur son teint de faïence, Un restant de rayon offrait un brin de cour.
C'est le rêve d'Orient qui retourne à la source, C'est le conte des fées en mille et une pages. Shéhérazade, Alice, dans la même accourse, Trouvaient dans le rêve l'eau fraîche des voyages.